• d’évaluer les effets de l'écoute de la musique classique sur la récupération cognitive post-AVC et ses bases neurales. 
• Identifier les biomarqueurs neuronaux fonctionnels et anatomiques de la récupération chez les patients victimes d'un AVC chronique en neuroimagerie.

Les accidents vasculaires cérébraux peuvent causer des séquelles cognitives invalidantes et persistantes comme la négligence spatiale unilatérale (NSU) ou l’aphasie. Dans la NSU qui est habituellement retrouvée lors d’un AVC dans l’hémisphère droit, le sujet ne prête plus attention à son hémiespace corporel et/ou extracorporel controlatéralement à la lésion cérébrale. Les troubles du langage sont classiquement rencontrés lors d’un AVC de l’hémisphère gauche. 

Au-delà des conséquences focales au niveau de la lésion, il existe une perturbation de la connectivité intra et interhémisphérique. Or la connectivité inter-hémisphérique pourrait être un facteur crucial dans la balance entre l'activité compensatoire ou non de l'hémisphère sain. 

La musique pourrait constituer un complément intéressant à la rééducation des patients ayant des séquelles relativement stables lors d'un AVC en phase subaiguë à chronique grâce à l'activité bi-hémisphérique coordonnée qu'elle entraîne.

Dans ce contexte, l’écoute de la musique permettrait-elle d’aider les patients victimes d’AVC à maximiser leur potentiel de récupération cognitive ?

L’étude s’est déroulée en deux phases : le développement du matériel audio-vidéo avec la mise en place du protocole puis la réalisation d’une étude pilote d’intervention afin d’analyser la faisabilité de son utilisation. SUMMIT est intervenue dans la première phase, soit dans le montage vidéo avec accompagnement des narratifs.  

Tous les patients ont écouté la même liste de lecture, élaborée avec les musiciens de l'Ensemble Dialoghi, l’Orchestre National de France, les Siècles, Paris Mozart Orchestra. Afin de maximiser l'engagement des auditeurs, une courte narration introduit chaque extrait musical afin d’expliquer les émotions véhiculées et le contexte historique. 

Il s’agit d’une étude où les patients, atteints d’aphasie ou de négligence spatiale, écoutent deux heures de musique classique par jour pendant deux semaines en bras croisés. Le premier groupe de patients commence par de l’écoute de musique en parallèle de la rééducation habituelle alors que le second groupe commence par la rééducation habituelle puis, au bout de 14 jours, les deux bras permutent. 

Ils bénéficient d'une évaluation clinique et en neuroimagerie à l’inclusion, lors du changement de bras et à la fin du protocole.

Rédaction : Article rédigé à partir des éléments du mémoire de Maryane CHEA